Meipi dans le conflit de GAZA



Je voudrais présenter ici un projet qui utiliser la technologie de plans participatifs MEIPI pour géolocaliser le conflit de Gaza.

Pablo de Soto (www.hackitectura.net), qui avait déjà travailler avec MEIPI pour une cartographie Tactique dans le Meipi Asturies, se trouve depuis fin 2008 en Egypte, ou il réalise une cartographie alternative de la frontière entre L’Egypte e Gaza, précisément à Rafah.

Ce projet, nommé THIS IS RAFAH, prétend définir Rafah comme un symbole, de la même manière que le mur de Berlin ou de la frontière Tijuana (entre Mexique et Etats-Unis).
Avec Meipi, l’idée est de rajouter au plan géographique des couches historiques, socio-économiques et les dispositifs de control à la frontière.
Pendant ses voyages à Rafah, Pablo a pu comprendre comment sont réaliser et utiliser les tunnels qui croisent la frontière de façon clandestine. D’après ses informations, seulement le 10 pour cent de ces tunnels seraient utiliser pour le contrebande des armes.

Plus d’infos, en espagnol, ici.

www.meipi.org est un espace collaboratif dans lequel les utilisateurs peuvent publier des informations et des contenus sur un plan urbain.

“Je ne suis pas Nouvel”



Dernièrement j’ai pu discuter avec le prof. Jacques Famery de l’exercice «Les gens chez eux» qu’il propose aux étudiants d’architecture, dont j’avais parlé ici. Je reprend ici ces notes, une sorte de manifeste contre les egos des architectes, qui permettent peut etre de comprendre mieux la subtilité de ce type d’expérience.

Le langage de l’architecte est un langage de spécialiste donc un langage particulier avec ses codes, instruments et moyens de représentation signifiant à la fois une culture , une conscience, ou même un niveau de conscience, qui soulignent une idéologie, l’idéologie de la bourgeoisie (il n’y a pas d’autre idéologie actuellement), laquelle implique entre autre une séparation du travail “rationnelle”, selon sa propre logique….qui a pour conséquence la SEPARATION du producteur -l’architecte- des utilisateurs -les gens qui vont habiter ces productions-
L’architecte en question il ne connait pas, en général, ces gens, sinon de manière déformée, par ses concepts et codes.
Voici donc la séparation du travail qui séparant finalement des gens.
Ces gens ont pourtant leur PROPRE langage ou encore leurs propres demandes et projections qui ne sont pas globalement celles des architectes, lesquels tellement ignorants de leurs demandes REELLES se prennent souvent pour des génies( voir nos t-shirts I AM NOT JEAN NOUVEL), tandis que leur “langage” ne fait que les renforcer dans leur estime de soi, c’est-à-dire dans leur égocentrisme d’intellectuels spécialistes du dessus de la foule.
Pour ne pas les brimer dans leur spécialisation et aussi dans leur égo, je demandais donc d’abord aux étudiants de développer (encore plus) leur égo, mais ici, sans hypocrisie ni complexe, et de créer franchement POUR SOI, cela afin de renforcer la confiance eux-mêmes : d’où les exercices Balcon pour Roméo et Juliette, la maison de vos rêves, etc, le but étant de développer leur créativité-liberté afin de diminuer leur rationalité-refoulement (ci-dessus une de ces maquettes «sensorielles»).
Avec une ironie: un exercice pour créer la maison d’un très très très grand architecte, pour le développement de leur sens critique et la relativisation de leur égo.

Jusque là, et comme dans tous les autres cours, et dans toutes les autres écoles de la rationalisation “rationnelle”, l’étudiant n’a toujours pas vu ses actuels ou futurs cobayes.

D’où «Les gens chez eux» en architecture, où l’étudiant ne doit plus agir en spécialiste au-dessus d’eux mais AVEC eux et donc sans leur imposer ses codes, outils et moyens de représentation….et son égo, bref sans faire le Nouvel ou le Berlusconi (décidément Marx n’est pas complètement mort)…

Ici l’architecte qui certes possède ses connaissances, ne cherchera pas à les enseigner: au contraire, il effacera son ego devant l’utilisateur et deviendra une sorte d’animateur et d’incitateur, l’invitant, à partir des désirs REELS de ces gens,à découvrir ses propres créations et représentations. Ensuite et ensuite seulement, l’architecte pourra l’aider en lui apportant quelques solutions, du bon sens écologique, économique et technique.
Bref, espérais-je, il l’aura amené à inventer la maison des REVES dont il a REELLEMENT ENVIE ( il sera alors EN VIE et peut-être l’architecte aussi)
Imaginons un monde où les architectes seraient heureux… ils ne dessineraient plus alors des bâtiments SANS VIE.

IMMAGINOTECA SOUVENIR#2: Je suis fou


Je profite de mon dernier post sur BASURAMA pour me “souvenir” d’un projet que j’avais fait avec eux: IMAGE REMIX. En fait, BASURAMA ne s’occupe pas que de ramasser des déchets. Ils travaillent aussi sur le recyclage en sens plus ample. Il s’agissait ici de réutiliser une image: plusieurs artistes ont travaillé pour réinterpréter une photo de GETTY IMAGES et en profiter pour en faire quelque chose d’autre, en détournant le sens initiale de l’image (ci-dessus ce que j’ai fait). Je trouve que cette tendance de réutilisation, qui touche sensiblement les sujets des droits d’auteurs et des creative commons, est très intéressante et que quelque part met en cause la vielle problématique de la page blanche de l’artiste.
On n’invente rien, mais on modifie un peu tout…
En un seul mot: DETOURNEMENT.
Une ideès très chère aussi à OzCollective qui detorunent, par exemple, des parapluies.
L’expo a tourné pas mal en Espagne, dans des musée dont je me souviens pas le nom, sauf pour le très beau KURSAAL de San Sebastien (projet de l’architecte Rafael Moneo) ou a été realisée la vidéo ci dessous.

J’aime beaucoup les gens de la poubelle


Cela fait longtemps que j’avais envie de l’écrire: j’aime beaucoup Juan et ses copain de la poubelle. Juan López-Aranguren Blázquez est un des membres de BASURAMA, un collectif artistique espagnol qui travail sur les processus de production et la conséquente production de déchets dans la société actuelle. Ils proposent ainsi une recherche très intéressant dans le domaine de la création artistique liée au thème de la poubelle. Je vous invite à faire un tour sur leur site (aussi en anglais) et de regarder tous ce qu’ils font. Ils se permettent d’installer sur une plage un mur de poubelle Tu es ce que tu jette et de faire subventionner par le ministère le projet Publicité de merde | vous jetez presque tout ce que vous achetez. Dans ce dernier projet, ils proposent des panneaux publicitaires remplis de poubelle. Ainsi, les objets que la publicité nous a invité à acheter reviennent, une fois jetés, pour s’annoncer de nouveau dans le métro, comme des cadavres désormais inutiles (photo ci-dessus).
En fin, je trouve tout ça plus que beau.
I LOVE BASURAMA

Mais surtout, Juan est avant tout un de mes meilleurs ami, avec qui j’ai eu la chance de partager l’année Erasmus à Paris. Pour le dire avec ses propres mots, on a des promenades nocturnes dans Paris à raconter, avec des bouteilles de vin vide(ée)s dans nos ventres, et des discussions sur l’amour tenues par terre dans un Marais désert, que je ne soulèverais pas ici…Je peux juste vous conseiller, pour sentir un peu de ce gout que je ne peux que adorer, d’aller chercher la traduction en français de cette phrase de Manuel Vicent dans Mitología:

“[…] cuando aún creía que la libertad y la vida sólo estaban en los libros y que no había nada en el mundo como ser joven en París.”

Juan les a trouvé un matin a coté de son petit dej: son père lui démontrait avec cette citation d’avoir compris ce qui se passait dans nos nuits parisiennes…quelque part…
C’est pour tout ça que aujourd’hui le fait de monter un projet avec Juan e Domenico à Paris prend des proportions qui vont largement au delà de nos projets artistiques…
Alàlà je suis sentimental….

Eh bien le projet en question c’est le SPERMOLA PARIS, un projet MEIPI+BASURAMA en collaboration avec ArsLonga, dont je vous laisse une petite description, si vous êtes intéresses:

Spermola Paris est une intervention artistique qui se situe dans les domaines de la durabilité, de l’écologie créative, de l’innovation technologique et l’expérimentation artistique. Pendant une semaine, des déchets récupères dans la ville de Paris (chaises, armoires, ordinateurs, …) sont exposé comme des œuvres d’art dans une galerie. Les visiteurs sont en suite invités à venir récupérer les objets qui les intéressent et à en ramener des autres dont il ne se servent plus. Cette démarche dynamique et souvent dépaysant pour les visiteurs, engage le questionnement et l’expérimentation de démarches participatives et de la création collective, en partant d’une provocation écologique et sur la société de surconsommation. Spermola prétend aussi focaliser la réflexion sur la valeur artistique d’un objet récupère et ayant déjà été utilisé par quelqu’un, qui possède donc une histoire et qui le rend, à différence d’un objet neuf, une pièce unique et vivante.
Pendant l’exposition, une plateforme web permettra aux citoyens d’annoncer, sur un plan interactif et participatif, les objets
dont il veulent se défaire. Par la suite, ce plan restera actif afin de créer une véritable plateforme d’échange d’objets. Ce service fonctionnera comme catalyseur des dynamiques sociales et générateur de relations dans l’espace physique de la ville à partir d’un espace virtuel sur le web. Le projet SPERMOLA sera accompagné d’une série d’atelier thématiques et pratiques sur les sujets de la geolocalisation et de la création en rapport aux problèmes des déchets dans la ville.

bLED


“Les fleurs sont les esprits des plantes
Qui suis-je ?
Une lampe-fleur
dans le vent”

I fiori sono le anime delle piante
Chi sono?
Un fiore-lampada
Nel vento

Ecco la nostra proposta per il concorso Progetti di Luce 2008.
Ho lavorato a questo progetto insieme al mio professore Jacques Louis Famery, designer-architetto, autore dell’abbastanza famosa sedia Kaleidoscope. Ecco il testo di presentazione al concorso:

bLED (in francese “cerale”) riunisce con semplicità ed elegenza forme naturali, risparmio energetico, versatilità.
Come una spiga di grano, puo’ aprirsi con manipolazioni semplici ed immediate. Tre diffusori di luce, la cui forma ricorda forse quella di una foglia, si avviluppano attorno un Tubo Led verticale a basso consumo.

I diffusori, composti da una leggera struttura di aste flessibili e un rivestimento in textile traslucido, possono essere spostati tramite un semplice gesto grazie a tre barrette che sporgono all’estremità superiore della foglia.
La configurazione è libera, aperta per un massimo di efficienza luminosa oppure chiusa per una luce dolce e soffusa. Le tre foglie creano sovrapposizioni di ombre sempre nuove, giochi di pieni e vuoti, la loro interazione crea una magia relazionale che rende l’oggetto vivente.

Il basamento ed il Tubo Led sono concepiti indipendentemente dalle foglie, che possono essere intercambiate tramite un sistema di fissaggio intuitivo. Questo apre molteplici possibililità di personalizzazione a seconda delle preferenze e degli usi, e permette inoltre di cambiare nel tempo i colori, le luci, le atmosfere.

bLED proporre un sistema di filtraggio della luce tramite tre elementi distinti e independenti che sviluppano delle relazioni, e questo rende possibili una flessibilità d’uso, di forme e di cambiamento altrimenti impossibili.