J’aime beaucoup les gens de la poubelle


Cela fait longtemps que j’avais envie de l’écrire: j’aime beaucoup Juan et ses copain de la poubelle. Juan López-Aranguren Blázquez est un des membres de BASURAMA, un collectif artistique espagnol qui travail sur les processus de production et la conséquente production de déchets dans la société actuelle. Ils proposent ainsi une recherche très intéressant dans le domaine de la création artistique liée au thème de la poubelle. Je vous invite à faire un tour sur leur site (aussi en anglais) et de regarder tous ce qu’ils font. Ils se permettent d’installer sur une plage un mur de poubelle Tu es ce que tu jette et de faire subventionner par le ministère le projet Publicité de merde | vous jetez presque tout ce que vous achetez. Dans ce dernier projet, ils proposent des panneaux publicitaires remplis de poubelle. Ainsi, les objets que la publicité nous a invité à acheter reviennent, une fois jetés, pour s’annoncer de nouveau dans le métro, comme des cadavres désormais inutiles (photo ci-dessus).
En fin, je trouve tout ça plus que beau.
I LOVE BASURAMA

Mais surtout, Juan est avant tout un de mes meilleurs ami, avec qui j’ai eu la chance de partager l’année Erasmus à Paris. Pour le dire avec ses propres mots, on a des promenades nocturnes dans Paris à raconter, avec des bouteilles de vin vide(ée)s dans nos ventres, et des discussions sur l’amour tenues par terre dans un Marais désert, que je ne soulèverais pas ici…Je peux juste vous conseiller, pour sentir un peu de ce gout que je ne peux que adorer, d’aller chercher la traduction en français de cette phrase de Manuel Vicent dans Mitología:

“[…] cuando aún creía que la libertad y la vida sólo estaban en los libros y que no había nada en el mundo como ser joven en París.”

Juan les a trouvé un matin a coté de son petit dej: son père lui démontrait avec cette citation d’avoir compris ce qui se passait dans nos nuits parisiennes…quelque part…
C’est pour tout ça que aujourd’hui le fait de monter un projet avec Juan e Domenico à Paris prend des proportions qui vont largement au delà de nos projets artistiques…
Alàlà je suis sentimental….

Eh bien le projet en question c’est le SPERMOLA PARIS, un projet MEIPI+BASURAMA en collaboration avec ArsLonga, dont je vous laisse une petite description, si vous êtes intéresses:

Spermola Paris est une intervention artistique qui se situe dans les domaines de la durabilité, de l’écologie créative, de l’innovation technologique et l’expérimentation artistique. Pendant une semaine, des déchets récupères dans la ville de Paris (chaises, armoires, ordinateurs, …) sont exposé comme des œuvres d’art dans une galerie. Les visiteurs sont en suite invités à venir récupérer les objets qui les intéressent et à en ramener des autres dont il ne se servent plus. Cette démarche dynamique et souvent dépaysant pour les visiteurs, engage le questionnement et l’expérimentation de démarches participatives et de la création collective, en partant d’une provocation écologique et sur la société de surconsommation. Spermola prétend aussi focaliser la réflexion sur la valeur artistique d’un objet récupère et ayant déjà été utilisé par quelqu’un, qui possède donc une histoire et qui le rend, à différence d’un objet neuf, une pièce unique et vivante.
Pendant l’exposition, une plateforme web permettra aux citoyens d’annoncer, sur un plan interactif et participatif, les objets
dont il veulent se défaire. Par la suite, ce plan restera actif afin de créer une véritable plateforme d’échange d’objets. Ce service fonctionnera comme catalyseur des dynamiques sociales et générateur de relations dans l’espace physique de la ville à partir d’un espace virtuel sur le web. Le projet SPERMOLA sera accompagné d’une série d’atelier thématiques et pratiques sur les sujets de la geolocalisation et de la création en rapport aux problèmes des déchets dans la ville.

Le fils du patron et le fils de l’agriculteur


Il y a 4 ans, dans une soirée, j’ai connu Gaëtan Kohler.
Moi déjà architecte, lui encore étudiant à l’époque.
A part nos “échanges architecturales” (tous ceux qui ont des amis architectes savent ce que ça veut dire passer des heures à les entendre parler d’architecture), ce que j’ai le plus retenu de ce soir c’est un détail mignon: Gaëtan se définissait, parlant de ses origines, comme “le fils du patron”, son père étant un industriel (du textile je crois). Moi j’ai grandi à la campagne, mon père est agriculteur et il élève encore aujourd’hui des cochons pour en faire des jambons. Je réfléchissais ce soir avec un petit sourire que, à part nos origines très différentes, moi et Gaëtan on se retrouve aujourd’hui non seulement à partager beaucoup d’intérêts et de rêves sur l’architecture et sur la vie, mais aussi à travailler, depuis pas longtemps, dans la même agence d’architecture HDA.
Quand la mixité sociale n’est pas que du bla bla bla…
A part ça, on mange aussi parfois ensemble les jambons dont j’ai parlé et on a fait un concours ensemble qui s’appelle “la peau de la lune” (avec, aussi, Marco Riccobelli e Domenico Di Siena).

C’est juste pour lui faire un peu du pub, c’est que j’aime beaucoup ce qu’il font, lui et ses collègues de Oz Collective. Gaëtan est aujourd’hui architecte, il a gagné plusieurs concours, parmi lesquels le très connu Advanced Architecture Contest, et il est co-auteur, avec Alexandre Pachiaudi, du superbe Abri n°177, affiché dans l’image ci-dessus, qui a était exposé dernièrement à Paris à la galerie Filles du Calvaire.
Enfin, surtout, il est aussi auteur du plus beau commentaire de ce blog…

Signes de Nuit



Voici l’affiche et le flyer que j’ai fait pour la sixième édition du Festival International de Court Métrage SIGNES DE NUIT qui va se déroule à Paris du 31 mars au 4 avril.

L’image est réalise par superposition d’une photo nocturne de Manuele Baldoni et un model 3D d’un projet d’architecture.

Voici la présentation du festival:

Festival Signes de Nuit / 31/3 – 5/4/2008
Cinéma d’ailleurs et de demain
6ème festival international du film court et différent

Pendant 6 jours, du 31 Mars au 5 Avril 2008, Le Festival International
Signes de Nuit projettera plus de 130 courts-métrages et documentaires
parmi les plus remarquables, provenant de 40 pays, ainsi que des
œuvres du cinéma de la différence du monde entier.

Un jury international attribuera trois prix aux programmes
internationaux en compétition : (Grand Prix, Prix de Signes, Prix de
Nuit).

Le Festival Signes de Nuit s’intéresse plus particulièrement aux
oeuvres qui touchent à des sujets sensibles des sociétés
contemporaines et qui développent une forme nouvelle et exigeante
d’expression audiovisuelle et cinematographique.

Horaires et lieux :

Cinéma l’Archipel : du 31/3 au 4/4 – (18H-24H)
17 bd. de Stasbourg, 75010 Paris

Centre Culturel Irlandais : 1/4 – (19H 30 -21H)
5, Rue des Irlandaise, 75005 Paris

Fondation Suisse – Cité Universitaire : 5/4 – Nocturne (18H-6H du matin)
17, bd. Jourdan, 75014 Paris